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jeudi 10 février 2011

"En Egypte les manifestants encerclent le Parlement "

"Par RFI

Les manifestations se poursuivent en Egypte et la mobilisation s'intensifie notamment au Caire où les opposants à Moubarak n'occupent plus seulement la place Tahrir. Des centaines de personnes encerclent depuis le 9 février, le Parlement ainsi que le siège du gouvernement. Malgré tout, le pouvoir n'a pas fait de concession et a prévenu que l'armée interviendrait en cas de chaos.

Avec notre envoyée spéciale au Caire, Catherine Monnet

La nuit tombe, c'est l'heure de la prière du soir. Plusieurs dizaines d'hommes se sont alignés dans la rue de l'Assemblée du peuple en direction de l'est. Des dizaines d'autres restent allongés ou assis dans des tentes de camping qu'ils ont installées quelques heures plutôt dans cette rue qui dessert le Sénat, le bâtiment du Parlement et le siège du gouvernement. Le ministère de l'Intérieur n'est pas loin non plus. L'endroit n'a bien sûr pas été choisi par hasard.

« C’est un endroit très stratégique. Cela va paralyser en fait l’Etat parce que c’est là où toutes les décision sont prises », affirme un manifestant.

Notre dossier spécial
Devant des canons à eau à la sortie d'une mosquée, le 28 janvier 2011.
04/02/2011
L'Egypte dans la tourmente
Le nouveau Premier ministre Ahmed Chafik a tenté en vain dans la matinée du 9 février de rejoindre son bureau. Le prochain Conseil des ministres devra se tenir dans un autre lieu. Pour l'instant, les manifestants se contentent de cette occupation symbolique et n'envisagent pas une seconde de forcer les grilles du Parlement sur lesquelles ils ont simplement posé une banderole : « Fermé jusqu'à la chute du régime ».

« Entrer à l’Assemblée, ça c’est pas possible. On n’est pas en France ici. On aimerait bien, mais on n’est pas en France » insiste un jeune. « Vous l’avez déjà fait, vous. Vous avez déjà fait tomber vos rois etc… Ici pour le moment, ce n’est pas possible ».

Cette occupation symbolique et pacifique se fait pour l'instant avec l'accord tacite des militaires. Les manifestants ont reçu au petit matin la visite du numéro 2 de l'armée. Le général Sami Enan leur a assuré la neutralité des soldats tant qu'il n'y aura pas de violence. Et pour l'instant, l'ambiance est plutôt festive.

« On ne va pas partir, c’est lui qui doit partir » scandent en chœur les manifestants.

Avec notre envoyée spéciale au Caire, Catherine Monnet

La France sous le feu des critiques

Au milieu des banderoles qui réclament le départ du président Moubarak, sur la place Tahrir, un slogan détonne. Il est écrit en français. Un manifestant s’explique :

« J’ai marqué : "je demande à François Fillon de nous rembourser notre argent. Moubarak l’a invité à faire sa croisière, un jet privé, mais il n’aurait jamais dû accepté cette invitation." »

Cet homme d'affaires cairote et son ami franco-égyptien n'en veulent pas uniquement au Premier ministre français. François Fillon n'est a priori pas le seul à avoir profité des largesses du régime de Hosni Moubarak :

« Et Mitterrand. Avant son décès, il est passé à Assouan ! Sarkozy avec Carla, sa femme, est venu il n’y a pas longtemps. » Il était aussi invité ? « Vous savez, on ne sait rien mais avec la générosité de notre président ... Ce n’est pas son argent. Il invite avec l’argent du peuple. D'où ce slogan : "Remboursez-nous l’argent du peuple" ».

Les Français ne sont pas les seuls à être montrés du doigt sur la place Tahrir. Le sentiment dominant est que les Occidentaux dans leur ensemble ont fermé les yeux. Et ils ont soutenu la dictature, quand ils n'en n'ont pas profité, même, au détriment des Egyptiens qui ont payé le prix fort.

Le sujet est d'autant plus sensible que les journaux depuis quelques jours commencent à révéler d'énormes scandales de corruption et que la fortune de la famille Moubarak, qui n'était qu'un simple officier de l'armée, il y a trente ans, vient d'être estimée entre 40 à 70 milliards de dollars. Un chiffre choquant pour les Egyptiens, dont plus de la moitié vivent avec moins de 2 dollars par jour :
« C’est pour cela qu’on en a marre. Khlas, terminé »."
http://tamtaminfo.com/index.php?option=com_content&view=article&id=5538:niger-elections-2011-hama-amadou-et-son-parti-apportent-leur-soutien-a-issoufou-mahamadou&catid=44:politique&Itemid=61

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