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samedi 17 décembre 2011

Egypte: le bilan des violences au Caire grimpe à 8 morts et au moins 300 blessés



Les manifestants jettent des pierres en direction du bâtiment qui abrite le Conseil des ministres au Caire, le 16 décembre 2011.
Les manifestants jettent des pierres en direction du bâtiment qui abrite le Conseil des ministres au Caire, le 16 décembre 2011.
REUTERS/Amr Abdallah Dalsh

Par RFI
Le bilan des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants depuis hier vendredi aux abords du siège du gouvernement près de la place Tahrir au Caire ne fait que s'alourdir, avec désormais huit morts et près de 300 blessés, selon un bilan diffusé ce samedi 17 décembre par le ministère de la Santé, tandis que les accrochages ont repris dans la matinée.

Avec notre correspondant au CaireAlexandre Buccianti
Le périmètre du siège du gouvernement et du Parlement est devenu un vrai champ de bataille jonché de débris avec des bâtiments qui flambent. Un combat qui est loin de faiblir et dont l’issue reste incertaine avec charges policières et militaires et contre-attaques des manifestants. Des manifestants qui depuis trois semaines réclament le départ des militaires et la remise du pouvoir aux civils et qui s’opposent au gouvernement nommé par l’armée.

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Leur sit-in devant le siège du gouvernement a obligé le Premier ministre Kamal el-Ganzouri et son cabinet à trouver un nouveau siège dans une banlieue du Caire. Ganzouri a condamné les manifestants qu’il accuse de sabotage et d’être manipulés par des parties qu’il n’a pas nommées.
Il a aussi affirmé que son gouvernement n’avait pas eu recours à la violence et ne le fera pas à l’avenir. Un discours rejeté par les manifestants qui accusent les forces de l’ordre d’avoir dépêchés des agents habillés en civil pour les bombarder de gros pavés et leur tirer dessus du haut des bâtiments gouvernementaux.

Les violences durent depuis pratiquement 48 heures, depuis que les autorités ont cherché à dégager le siège du gouvernement, pour que le Premier ministre puisse y siéger. Dans la nuit, il y a eu des jets de pierres, du haut de bâtiments publiques, sur les manifestants, qui ont répliqué par d'autres jets de pierres, et le bilan s’est alourdi.
Ce blocage remonte à la grande manifestation qui avait eu lieu à Tahrir, et qui réclamait la démission du gouvernement de l’époque, et aussi le départ des militaires. Au fil du temps, les choses ont évolué, et les manifestants ont décidé, une fois qu’un nouveau gouvernement contraire à leur souhait a été nommé, de bloquer l’accès du siège du gouvernement.
Durant une quinzaine de jours, ils ont campé devant ce siège dans le calme. Il n’y a pas eu d’accrochages. Jusqu’à présent, personne n’arrive à comprendre pourquoi ces accrochages se sont soudainement produits, comme par hasard à la fin de la seconde phase des élections.

vendredi 16 décembre 2011

Home: Protesters Clash with Military Police in Cairo

Home: Protesters Clash with Military Police in Cairo: Photo: AP Egyptian protesters throw rocks and firebombs at military police as another waves a national flag during clashes near Cairo'...

mardi 6 décembre 2011

samedi 26 novembre 2011

Sahel Livre: Un nouveau Premier ministre en Egypte

Sahel Livre: Un nouveau Premier ministre en Egypte: Le Conseil suprême des forces armées a nommé vendredi Kamal Al-Ganzouri au poste de chef du gouvernement. Cette décision intervient al...

mardi 22 novembre 2011

vendredi 4 mars 2011

"New Egyptian PM gets warm reception in Tahrir Square "

"Protests turned to celebrations in Cairo’s Tahrir Square on Friday when thousands of Egyptian demonstrators greeted new Prime Minister Essam Sharaf with raucous cheers, a day after he was named for the post.

The demonstrators welcomed Sharaf to his post chanting "Lift your head up high, you're Egyptian", as they did when president Hosni Mubarak stepped down on 11 February after mass protests against his 27-year rule.


Previous premier Ahmed Shafiq stood down on Thursday.
Dossier: Revolution in Egypt

After Mubarak's resignation The Supreme Council of the Armed Forces pledged to oversee a transition to a free democratic system.

But protesters had continued to gather in Tahrir Square after overthrowing Mubarak to demand that the caretaker government headed by Shafiq be purged of members of the old regime.

Friday's protest, which was originally meant to press for change, turned into a massive celebration following news that Shafiq had been replaced by Sharaf.

The new premier, who served briefly as a transport minister under Mubarak, had joined protesters in Tahrir Square during the uprising to demand political and economic change."
http://www.english.rfi.fr/africa/20110304-new-egyptian-pm-gets-warm-reception-tahrir

lundi 28 février 2011

"Egypt imposes travel ban on Mubarak "

"Egypt on Monday imposed a travel ban on ousted President Hosni Mubarak and his family, and froze his assets in the country, according to judicial officials. The decision also applies to his wife Suzanne, his two sons, Ala and Gamal, and their wives.

Mubarak stepped down on 11 February after weeks of protests, handing control over to the army. He is in the Egyptian Red Sea town of Sharm el-Sheikh.

On 21 February, Egypt's prosecutor general Abdel Magid Mahmud requested a freeze on the foreign assets of the former president and his family.

France said last week that it would back the Egyptian request. Switzerland, which froze Mubarak's assets within hours of his resignation, previously said the former president had "tens of millions of francs" in Swiss financial institutions.

Mubarak has not been seen publicly since he stepped down.
"
http://www.english.rfi.fr/africa/20110228-egypt-imposes-travel-ban-mubarak

jeudi 10 février 2011

Egypt: "En Egypte les manifestants encerclent le Parlemen...

Egypt: "En Egypte les manifestants encerclent le Parlemen...: "'Par RFI Les manifestations se poursuivent en Egypte et la mobilisation s'intensifie notamment au Caire où les opposants à Moubarak n'occup..."

"En Egypte les manifestants encerclent le Parlement "

"Par RFI

Les manifestations se poursuivent en Egypte et la mobilisation s'intensifie notamment au Caire où les opposants à Moubarak n'occupent plus seulement la place Tahrir. Des centaines de personnes encerclent depuis le 9 février, le Parlement ainsi que le siège du gouvernement. Malgré tout, le pouvoir n'a pas fait de concession et a prévenu que l'armée interviendrait en cas de chaos.

Avec notre envoyée spéciale au Caire, Catherine Monnet

La nuit tombe, c'est l'heure de la prière du soir. Plusieurs dizaines d'hommes se sont alignés dans la rue de l'Assemblée du peuple en direction de l'est. Des dizaines d'autres restent allongés ou assis dans des tentes de camping qu'ils ont installées quelques heures plutôt dans cette rue qui dessert le Sénat, le bâtiment du Parlement et le siège du gouvernement. Le ministère de l'Intérieur n'est pas loin non plus. L'endroit n'a bien sûr pas été choisi par hasard.

« C’est un endroit très stratégique. Cela va paralyser en fait l’Etat parce que c’est là où toutes les décision sont prises », affirme un manifestant.

Notre dossier spécial
Devant des canons à eau à la sortie d'une mosquée, le 28 janvier 2011.
04/02/2011
L'Egypte dans la tourmente
Le nouveau Premier ministre Ahmed Chafik a tenté en vain dans la matinée du 9 février de rejoindre son bureau. Le prochain Conseil des ministres devra se tenir dans un autre lieu. Pour l'instant, les manifestants se contentent de cette occupation symbolique et n'envisagent pas une seconde de forcer les grilles du Parlement sur lesquelles ils ont simplement posé une banderole : « Fermé jusqu'à la chute du régime ».

« Entrer à l’Assemblée, ça c’est pas possible. On n’est pas en France ici. On aimerait bien, mais on n’est pas en France » insiste un jeune. « Vous l’avez déjà fait, vous. Vous avez déjà fait tomber vos rois etc… Ici pour le moment, ce n’est pas possible ».

Cette occupation symbolique et pacifique se fait pour l'instant avec l'accord tacite des militaires. Les manifestants ont reçu au petit matin la visite du numéro 2 de l'armée. Le général Sami Enan leur a assuré la neutralité des soldats tant qu'il n'y aura pas de violence. Et pour l'instant, l'ambiance est plutôt festive.

« On ne va pas partir, c’est lui qui doit partir » scandent en chœur les manifestants.

Avec notre envoyée spéciale au Caire, Catherine Monnet

La France sous le feu des critiques

Au milieu des banderoles qui réclament le départ du président Moubarak, sur la place Tahrir, un slogan détonne. Il est écrit en français. Un manifestant s’explique :

« J’ai marqué : "je demande à François Fillon de nous rembourser notre argent. Moubarak l’a invité à faire sa croisière, un jet privé, mais il n’aurait jamais dû accepté cette invitation." »

Cet homme d'affaires cairote et son ami franco-égyptien n'en veulent pas uniquement au Premier ministre français. François Fillon n'est a priori pas le seul à avoir profité des largesses du régime de Hosni Moubarak :

« Et Mitterrand. Avant son décès, il est passé à Assouan ! Sarkozy avec Carla, sa femme, est venu il n’y a pas longtemps. » Il était aussi invité ? « Vous savez, on ne sait rien mais avec la générosité de notre président ... Ce n’est pas son argent. Il invite avec l’argent du peuple. D'où ce slogan : "Remboursez-nous l’argent du peuple" ».

Les Français ne sont pas les seuls à être montrés du doigt sur la place Tahrir. Le sentiment dominant est que les Occidentaux dans leur ensemble ont fermé les yeux. Et ils ont soutenu la dictature, quand ils n'en n'ont pas profité, même, au détriment des Egyptiens qui ont payé le prix fort.

Le sujet est d'autant plus sensible que les journaux depuis quelques jours commencent à révéler d'énormes scandales de corruption et que la fortune de la famille Moubarak, qui n'était qu'un simple officier de l'armée, il y a trente ans, vient d'être estimée entre 40 à 70 milliards de dollars. Un chiffre choquant pour les Egyptiens, dont plus de la moitié vivent avec moins de 2 dollars par jour :
« C’est pour cela qu’on en a marre. Khlas, terminé »."
http://tamtaminfo.com/index.php?option=com_content&view=article&id=5538:niger-elections-2011-hama-amadou-et-son-parti-apportent-leur-soutien-a-issoufou-mahamadou&catid=44:politique&Itemid=61

mercredi 9 février 2011

"US urges quicker change, but Egypt rejects 'hasty' reforms "

"By RFI

The United States has called for Egypt to immediately lift an emergency law and launch democratic reforms as protests on Tuesday appeared to gain momentum in the now three-week-old revolt against President Hosni Mubarak’s regime.

Dossier: Revolution in Egypt
But Mubarak's newly appointed deputy warned that hasty reforms could bring "chaos".

In a phone call to Egyptian Vice President Omar Suleiman, US Vice President Joe Biden renewed an appeal for "immediate" and "irreversible" political change, including a wider dialogue with the opposition, a White House statement said.

He also called for Egypt to immediately rescind an emergency law, which it is thought gives the government power to deny basic freedoms.

Suleiman, speaking to local reporters, warned against hasty reforms and said only dialogue and "a programme of continuous steps" could lead to change.

"The second, alternative way, would be a coup - and we want to avoid that” he said, according to the official MENA news agency.

Suleiman said the government would continue talking with opposition groups but affirmed that “there will be no ending of the regime, nor a coup, because that means chaos".

Earlier, the regime had issued a decree forming a committee to oversee constitutional changes ahead of elections due in September.

In other concessions, Mubarak, who has been in power for 30 years, says he will not stand for re-election and on Monday pledged to raise public-sector wages by 15 percent.

But many protestors facing mass unemployment, inflation and repression under Mubarak, only see a future of despair and are demanding the president’s immediate departure."
http://www.english.rfi.fr/africa/20110209-us-urges-quicker-change-egypt-rejects-hasty-reforms

"Le soulèvement anti-Moubarak entre dans sa troisième semaine "

"Par RFI

L'opposition égyptienne a démontré une nouvelle fois sa capacité à mobiliser les foules alors que le mouvement pour exiger le départ du président Hosni Moubarak est entré dans sa troisième semaine. Des dizaines de milliers de manifestants ont afflué le 8 février vers la place Tahrir du Caire, où campe depuis quinze jours un noyau d'irréductibles. Après avoir annoncé pour le 1er avril, une augmentation des retraites et des salaires pour les fonctionnaires et fait libérer 34 prisonniers politiques, le président égyptien lui, a décidé aussi la création d'une commission chargée d'amender la Constitution, dans le cadre du dialogue national entamé dimanche avec l'opposition y compris les Frères musulmans. Des mesures reçues plutôt fraichement par les manifestants.
"
http://www.rfi.fr/afrique/20110209-le-soulevement-anti-moubarak-entre-troisieme-semaine

mardi 8 février 2011

"En Egypte, le régime tente de diviser la population "

"Par RFI

Plusieurs milliers de personnes étaient toujours présentes mardi 8 février sur la grande place Tahrir du Caire alors que la révolte contre le président Hosni Moubarak entre dans sa troisième semaine. Le régime semble vouloir gagner du temps : il a annoncé lundi des hausses de salaires et une enquête sur les violences. Il tente également d’opposer ceux qui manifestent et ceux dont le travail est perturbé par la contestation. La mobilisation, toutefois, ne faiblit pas.
"
http://www.rfi.fr/afrique/20110208-egypte-le-regime-tente-diviser-population

"Washington appelle le futur gouvernement égyptien au respect des traités signés par le passé "

"Par RFI

La Maison Blanche s'est de nouveau exprimée sur la situation égyptienne. Barack Obama a estimé que le processus politique enregistrait des progrès. Son porte-parole a également appelé le 7 février 2011 tout futur gouvernement à respecter les traités actuels. Une allusion évidente au traité de paix signé avec Israël. La Maison Blanche affirme, par ailleurs, n'avoir aucun contact avec l'organisation des Frères musulmans.
"
http://www.rfi.fr/ameriques/20110208-washington-appelle-le-futur-gouvernement-egyptien-respect-traites-signes-le-passe

"En Egypte, le régime tente de diviser la population "

"Par RFI

Plusieurs milliers de personnes étaient toujours présentes mardi 8 février sur la grande place Tahrir du Caire alors que la révolte contre le président Hosni Moubarak entre dans sa troisième semaine. Le régime semble vouloir gagner du temps : il a annoncé lundi des hausses de salaires et une enquête sur les violences. Il tente également d’opposer ceux qui manifestent et ceux dont le travail est perturbé par la contestation. La mobilisation, toutefois, ne faiblit pas.

Sur la place Tahrir, l’annonce de l’augmentation des salaires et des retraites a été accueillie dans l’indifférence. La raison est simple. Les manifestants sont majoritairement des chômeurs et des étudiants et non des salariés. Quant aux retraites, ils en sont bien loin puisque la plupart d’entre eux sont des moins de trente ans.

Notre dossier spécial
Devant des canons à eau à la sortie d'une mosquée, le 28 janvier 2011.
04/02/2011
L'Egypte dans la tourmente
En fait, la cible visée par le gouvernement est les dix millions de salariés de l’Etat et les retraités, ceux que le gouvernement appelle la majorité silencieuse. Une manière pour le pouvoir de creuser le fossé entre ceux qui travaillent et ceux qui manifestent.

Les médias étatiques n’oublient pas d’illustrer à chaque occasion comment les manifestations perturbent la vie quotidienne de millions d’Egyptiens et portent atteinte à l’économie, donc aux revenus de l’Égyptien moyen. Les plus touchés aujourd’hui sont les travailleurs temporaires liés au tourisme et qui commencent à être congédiés en masse. Si les touristes continuent à éviter l’Egypte, ils pourraient devenir des millions au chômage et sans revenus.

Les multiples tentatives de diversion du régime égyptien

C’est un rapport de force très instable et un jeu très nouveau, impossible avant le 25 janvier, avant l’entrée en scène politique de cohortes de contestataires place Tahrir.

Depuis, pour endiguer ce raz-de-marée populaire dans son domaine réservé, le pouvoir a tout essayé : l’intimidation, la force ou bien la séduction. Après les canons à eau et les balles en caoutchouc de la police, il a même fait donner la charge à une cavalerie de dromadaires et de chevaux avant de lancer des hommes à pied, armés de cocktails Molotov et même de fusils à laser.

Ceux qui ont fait leur service militaire en Egypte ont bien reconnu la tactique militaire qui consiste à envoyer des fantassins pour terminer le travail des chars d’assaut, chevaux mécaniques du XXIe siècle.

En tout cas ce jour-là, en résistant pendant des heures, la foule désarmée de la place Tahrir a fait vaciller le régime et, finalement, quoi qu’il advienne maintenant, une démocratie véritable, le pourrissement du mouvement de révolte ou bien sa récupération, plus rien ne sera jamais comme avant.

En bon guerrier, Hosni Moubarak l’a compris. Il tente encore des diversions en dénonçant par exemple un complot international et en attisant la peur du loup islamiste. Il a aussi démis son fils et ses amis. Il a même donné des têtes à couper dans les procès en corruption qui vont s’ouvrir. Trop peu, trop tard, le pouvoir lui a visiblement déjà glissé des mains.
"
http://www.rfi.fr/afrique/20110208-egypte-le-regime-tente-diviser-population

dimanche 6 février 2011

"L'Egypte, à l'aube d'une treizième journée de mobilisation "

"Par RFI

En Egypte, des milliers de personnes étaient encore sur la place Tahrir cette nuit et réclamaient toujours le départ d'Hosni Moubarak. Mais les autorités parient sur une amélioration de la situation et sur un essouflement du mouvement. Alors que de nombreux Egyptiens reprennent le chemin du travail, la confrérie des Frères musulmans annonce des négociations avec le pouvoir en place.

Avec nos correspondants et envoyés spéciaux au Caire,

Notre dossier spécial
Devant des canons à eau à la sortie d'une mosquée, le 28 janvier 2011.
04/02/2011
L'Egypte dans la tourmente
Pour des millions d’Egyptiens, salariés et retraités, ce dimanche 6 février 2011 est synonyme d’argent. Ils n’ont pas été payés pour le mois de janvier en raison de la fermeture des banques depuis dix jours, par crainte des pillages. Le dimanche est le premier jour de semaine ; c'est donc aussi le jour de la reprise du travail dans toutes les administrations, les sociétés privées et les usines grâce à l'allègement du couvre-feu au Caire, à Alexandrie et à Suez.

Cette journée est aussi l’occasion pour les ménagères de remplir leur panier dans des magasins mieux achalandés et à des prix moins élevés que ceux pratiqués ces derniers jours. Ceux qui sont les impatients d’un retour à la normalité sont les travailleurs du secteur informel et les journaliers. Ils n’ont pratiquement rien gagné depuis le début de la crise et beaucoup survivent grâce à la solidarité des amis et voisins. A 7 heures ce dimanche matin, des milliers de travailleurs journaliers du bâtiment étaient sur les grandes places dans l’espoir que quelqu’un les engage pour la journée.

Des discussions vont s’engager entre les Frères musulmans et le pouvoir

Pour aller plus loin
En annonçant ces négociations, les Frères musulmans cherchent surtout l’effet d’annonce. Il s’agit de montrer à l’opinion publique qu’ils n’étaient pas la cause de la crise. Mais si la confrérie est prête à négocier, elle a quelques conditions préalables : le départ du président Moubarak, l’abrogation de l’actuelle constitution, la dissolution du Parlement et la constitution d’un gouvernement d’union nationale. Le problème est qu’une fois ces conditions remplies, il n’y aura plus vraiment besoin de négocier et d’ailleurs avec qui ?

Mais le seul fait que les Frères se soient déclarés prêts à négocier est le début de quelque chose. La confrérie aurait pu tout simplement dire : nous ne négocierons pas avec ce régime. En fait, les Frères pourraient être en train de mettre la pression pour que le pouvoir fasse encore des concessions. Ils sont aussi en train de mesurer le degré de mobilisation. Si cette mobilisation ne faiblit pas ils camperont sur leurs positions ; dans le cas contraire il sera toujours termps d'aviser. La manifestation du « million » prévue ce dimanche en Egypte sera un bon test.

Les Etats-Unis prêts à donner plus de temps à Omar Souleimane pour préparer la transition

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

La position américaine ne cesse d’osciller entre le pouvoir en place et les manifestants. L’administration américaine serait maintenant prête à donner un peu plus de temps à Omar Souleimane pour effectuer une transition ordonnée au cours de laquelle éventuellement Hosni Moubarak pourrait se maintenir en place et préparer sa sortie dans la dignité.

Le vice-président américain Joe Biden a tout de même téléphoné à son homologue égyptien pour réclamer un programme de réformes concrètes avec un calendrier clair et des mesures immédiates prouvant que le gouvernement était sincèrement désireux de changer le système.

Le raïs pour sa part a trouvé un allié surprenant en la personne de Frank Wisner, l’ancien ambassadeur américain en Egypte , dépêché au Caire au début de la semaine pour le convaincre de démissionner. Wisner estime maintenant que le maintien de Moubarak a la tête du pays est vital pendant la transition. Le département d’Etat s’est empressé de déclarer que le diplomate parlait en son nom personnel et non en celui du gouvernement américain. Mais certains analystes partagent l’opinion de Frank Wisner, craignant que la vacance du pouvoir ne destabilise la région."
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110206-egypte-aube-une-treizieme-journee-mobilisation

mercredi 2 février 2011

"Egypt unrest: Protesters hold firm after violent day"

"The BBC's Jeremy Bowen has been following the day's events in Cairo
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Egypt Unrest

* Egypt unrest Live
* Lessons of history
* Anxious Israel
* Q&A: Egypt protests

Egyptian anti-government protesters remain entrenched in Cairo's main square, after at least three people were killed in clashes with supporters of President Hosni Mubarak.

Hundreds of people were also wounded as rival groups fought pitched battles in and around Tahrir Square, in the worst violence in nine days of protests.

The army has urged people to go home.

The protesters are demanding President Mubarak's resignation. He insists he will serve out his term.

His current presidential term, his fifth, ends in September.

The unrest has left about 300 people dead across the country over more than a week, according to UN estimates.

Cairo's Tahrir Square has been the main focus of the protests.

The BBC's Yolande Knell in Cairo says the situation there remained tense on Wednesday night, with fires burning outside the Egyptian Museum.
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At the scene
image of John Simpson John Simpson World Affairs Editor, Cairo

Pro-Mubarak groups have been pushing their way to the edges of Tahrir Square all afternoon.

Fights have been breaking out and large numbers of missiles - bricks, stones and bits of ironwork - have been flying through the air on both sides.

During the day, about half the demonstrators in the square slowly filtered out.

There are too few soldiers here to keep any kind of order. The most they can do is prevent the big numbers of Mubarak loyalists from getting into the square, bottling them up into huge groups on the edges.

From time to time in the side streets, big pro-Mubarak groups gather around people who have left the square, shouting at them and punching them.

There have been reports of people being knifed, but the casualties you mostly see are from the bricks and stones which have been raining down indiscriminately.

The net effect of the arrival in force of groups of Mubarak supporters seems to have been to strengthen the resolve of the hard-line demonstrators to stay inside the square. The gradual drift away from the square seems to have stopped.

For now, it is the only place where the demonstrators can feel more or less safe.

The violence began when thousands of supporters of President Mubarak surged into the square early on Wednesday.

One anti-government protester told the BBC that the pro-Mubarak activists had initiated the fighting.

"They started throwing stones at us," the man, named as Zaccaria, said. "Then some of us started throwing stones at them and then we chased them out of the square. They returned once again with the horses and the whips and the thugs."

Opposition supporters say many in the pro-government camp were paid by the authorities to demonstrate, and allowed into the square by the troops surrounding it.

The two sides pelted each other with stones in running battles lasting for hours.

Egyptian troops refused to intervene, but fired into the air to try to disperse people.

Egyptian Health Minister Ahmed Sameh Farid told the Associated Press news agency a member of the security forces died when he fell off a bridge.

Two other people died from unspecified wounds in hospital, he added. It was not clear whether they were critics or supporters of Mr Mubarak.

As darkness fell, people were seen throwing chunks of concrete and petrol bombs from rooftops on to the protesters below.

The clashes later died down, although there were petrol bomb incidents into the night. "
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12351831

"Egypte : les affrontements entre pro et anti-Moubarak se poursuivent "

"Les accrochages ont repris place Tahrir entre des milliers de pro et d’anti-Moubarak. Pavés et boules de feu sont échangés entre les deux parties. Des accrochages qui ont fait de nombreuses victimes comme en témoignent les ambulances qui ne cessent d’arriver aux abords de la place. L’armée qui tentait de créer une barrière entre les combattants a vu plusieurs de ses blindés touchés, sans dommages, par des cocktails Molotov. Le dernier bilan fait état d'au moins un mort et 600 blessés.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Notre dossier spécial
Devant des canons à eau à la sortie d'une mosquée, le 28 janvier 2011.
02/02/2011
L'Egypte dans la tourmente
Les combats ont commencé dans l'après-midi après un assaut musclé des partisans du raïs. Les partisans du régime ont même lancé une charge surréaliste de cavalerie et de dromadaires.

On était comme au Moyen Age quand un château était pris d’assaut. Les deux parties ont échangé des jets de pavés, des projectiles extrêmement dangereux. Les Moubarakiens ont aussi utilisé des cocktails Molotov. Selon l’opposition, les partisans du président étaient épaulés par des policiers en civil et des gros bras loués pour l’occasion.

Un manifestant blessé à la tête sur la place Tahrir, le 2 février 2011.
02/02/2011 - Egypte
Violents affrontements au Caire : des centaines de blessés

Pourtant, la matinée avait commencé par des manifestations pacifiques. Place Tahrir se trouvaient les anti-Moubarak et la place Moustapha Mahmoud et la Corniche du Nil accueillaient les pro-raïs. Des partis d’opposition avaient même accepté de dialoguer avec le vice-président, le général Omar Souleimane. Mais tout a basculé quand les manifestants de la Corniche ont marché sur la place toute proche de Tahrir.

Le vice-président égyptien Omar Souleimane a appelé mercredi soir les manifestants à
rentrer chez eux et à respecter le couvre-feu. Condition première selon lui pour que le
dialogue avec l'opposition puisse commencer.



L'armée continue d'observer une certaine neutralité

L'armée a essayé d'intervenir à plusieurs reprises, ce mercredi 2 février 2011, en tirant en l'air, pour séparer les pro et anti-Moubarak. Mais globalement, elle est restée neutre. Pour preuve : cette image marquante en fin de journée d'un char planté au milieu des deux camps, avec des soldats regardant passer les jets de pierres au dessus de leur tête, sans intervenir.

Encore une fois, une position d'attente de l'armée, alors qu'on pouvait s'attendre à une réaction de sa part pour déloger les manifestants de la place Tahrir, le chef d'état-major leur ayant demandé dans la matinée de rentrer chez eux.

Assurer la transition politique

Ironie du sort, quand les affrontements ont dégénéré, ces mêmes manifestants ont appelé l'armée à l'aide pour les protéger des violences du camp adverse. Une armée sollicitée donc, mais qui pour l'instant ne bouge pas et ne dévoile pas ses intentions, alors que certains pensent qu'elle pourrait assurer la transition politique, après le départ de Hosni Moubarak.

Dans la soirée, le chef d'état-major de l'armée américaine, le général Mile Mullen, a même exprimé sa confiance en l'armée egyptienne pour garantir la sécurité dans le pays."
http://www.rfi.fr/afrique/20110202-egypte

dimanche 30 janvier 2011

"Egypt protests: Anti-Mubarak protesters take over Cairo"

"Wyre Davies reports from Cairo on a sixth day of anti-government protests
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Egypt Unrest

* Egypt unrest Live
* What might come next?
* UK officials step up Egypt advice
* Egyptians losing fear of regime

Protesters have taken over the centre of the Egyptian capital Cairo on the sixth day of demonstrations against the rule of President Hosni Mubarak.

The police, who have been involved in violent clashes with protesters in recent days, have largely disappeared from the streets.

There is a heavy military presence in the city, but soldiers are not intervening.

The government has announced that al-Jazeera must halt operating in Egypt.

The Arabic TV channel, which has been showing blanket coverage of the protests, says it has yet to receive a formal order from the authorities.

Clashes between protesters and the security forces - mostly riot police - are reported to have left at least 100 people dead across Egypt since rallies began on Tuesday. Thousands have been injured as violence has flared in cities including Cairo, Suez and Alexandria.
Vacuum of authority

In Cairo, many protesters defied an overnight curfew to camp out in Tahrir (Liberation) Square, the focal point of the demonstrations in the city.

Chants of "Mubarak, Mubarak, the plane awaits" could be heard on Sunday morning, a reference to protesters' hopes that President Mubarak will step down and leave Egypt.
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Analysis
image of John Simpson John Simpson World Affairs Editor, BBC News, Cairo

In spite of the turmoil, one or two things are becoming clearer here. It looks pretty likely that President Mubarak and his military leaders have been told in no uncertain fashion by the Americans that the Tiananmen Square option, by which the authorities restore order by shooting the protesters down by the hundred, is simply not acceptable.

Mr Mubarak's only hope, therefore, is to form a government which the demonstrators might accept, hard though that is to imagine. He's now appointed a new prime minister and a new vice-president - Omar Suleiman, the head of military intelligence.

Mr Suleiman isn't just a secret policeman: he's also an experienced diplomatic negotiator, respected in the West. But tonight, the crowds have been chanting slogans against him as well.

If the new government can't calm the anger in the streets, it's hard to see how President Mubarak can stay in power. Hard, too, to think that the Americans, who keep Egypt afloat with their money, would want him to.

Omar Suleiman, the new vice-president, once saved President Mubarak's life in an assassination attempt. Saving him a second time may prove more of a problem.

Many protesters once again climbed onto tanks and armoured vehicles around the square, with many soldiers apparently on friendly terms with the anti-Mubarak demonstrators.

Sunday is the start of the working week in the Middle East, but many businesses in the capital are closed. Internet access remains intermittent.

The BBC's Jeremy Bowen says that although key government buildings are under heavy guard, there appears to be a vacuum of authority in large areas of the city.

Throughout the city, armed citizens' groups have formed to respond to the widespread looting and disorder that has accompanied the growing sense of lawlessness.

Across Egypt, thousands of prisoners are reported to have escaped from jails after overpowering their guards.
Travel advice

Western leaders have urged President Mubarak to avoid violence and enact reforms.

Mr Mubarak has appointed a vice-president - intelligence chief Omar Suleiman - as he struggles to regain control. Aviation Minister Ahmed Shafiq has been appointed prime minister.

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu has said his government is watching events in Egypt carefully, and hoping to maintain peaceful relations with its Arab neighbour.

The Rafah crossing between Egypt and the southern Gaza Strip is closed, Palestinian officials say.

The US government, which previously had advised US citizens against non-essential travel to Egypt, is now advising Americans in Egypt to consider leaving the country as soon as possible.

The UK has advised against all but essential travel to Cairo, Alexandria, Luxor and Suez.

A number of other European countries have also advised against visiting the country.

The unrest in Egypt follows an uprising in Tunisia two weeks ago which toppled President Zine al-Abidine Ben Ali after 23 years in power.

The Tunisian upheaval began with anger over rising food prices, high unemployment and anger at official corruption - problems which have also left many people in Egypt feeling frustrated and resentful of their leadership."
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12318092

"La rue exige toujours le départ de Moubarak "

"La contestation ne faiblit pas. Ni la nomination d’un nouveau Premier ministre le 29 janvier, ni celle d’un vice-président n’ont suffi à calmer la colère des manifestants. Des dizaines de milliers d'Egyptiens sont redescendus dans la rue, bravant le couvre-feu imposé par les autorités, pour demander toujours le départ du président Moubarak. Les gens ont peur du chaos, mais ils appellent à de nouvelles manifestations ce dimanche. Le bilan des affrontements est de plus de 100 morts et 2 000 blessés en cinq jours de soulèvement populaire dans le pays."
http://www.rfi.fr/afrique/20110130-rue-exige-toujours-le-depart-moubarak

samedi 29 janvier 2011

"Egypt protests: Hosni Mubarak under world pressure"

"Leaders from the US, UK, France and Germany have urged Egypt's President Hosni Mubarak to avoid violence and enact reforms as protests continue.

In Cairo, thousands of demonstrators have ignored a curfew. The army is standing by and not intervening.

Mr Mubarak has appointed his first ever vice-president and a new prime minister as he struggles to regain control after five days of street demonstrations.

At least 74 people have been killed since Tuesday, and looting is ongoing.

US President Barack Obama met national security officials on Saturday to discuss the situation in Egypt.
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Analysis
image of John Simpson John Simpson World Affairs Editor, BBC News, Cairo

In spite of the turmoil, one or two things are becoming clearer here. It looks pretty likely that President Mubarak and his military leaders have been told in no uncertain fashion by the Americans that the Tiananmen Square option, by which the authorities restore order by shooting the protestors down by the hundred, is simply not acceptable.

Mr Mubarak's only hope, therefore, is to form a government which the demonstrators might accept, hard though that is to imagine. He's now appointed a new prime minister and a new vice-president - Omar Suleiman, the head of military intelligence.

Mr Suleiman isn't just a secret policeman: he's also an experienced diplomatic negotiator, respected in the West. But tonight, the crowds have been chanting slogans against him as well.

If the new government can't calm the anger in the streets, it's hard to see how President Mubarak can stay in power. Hard, too, to think that the Americans, who keep Egypt afloat with their money, would want him to.

Omar Suleiman, the new vice-president, once saved President Mubarak's life in an assassination attempt. Saving him a second time may prove more of a problem.

Afterwards, the White House said it would continue to focus on "calling for restraint, supporting universal rights and supporting concrete steps that advance political reform."

There was a similar call from the leaders of Britain, Germany and France.

"We call on President Mubarak to avoid at all costs the use of violence against unarmed civilians, and on the demonstrators to exercise their rights peacefully," said Prime Minister David Cameron, Chancellor Angela Merkel and President Nicolas Sarkozy in a joint statement.
Protests continue

Despite a nominal curfew, Cairo's central Tahrir (Liberation) Square has remained filled with protesters into the night. Troops and armoured vehicles have been deployed but have not taken any action.

But clashes between the protesters and the riot police have left at least 74 people dead since rallies began on Tuesday. About 2,000 people have been injured.

Earlier, President Mubarak named intelligence chief Omar Suleiman as the first ever vice-president in his 30-year rule.

Aviation Minister Ahmed Shafiq was appointed prime minister.

"Our people say to Mubarak: 'Mubarak, get out, get out and get away! We want to change you. We don't want new ministers. We want a new president," one demonstrator told the BBC.

In many neighbourhoods, residents have formed committees to protect their properties from looting.

The BBC's Lyse Doucet, in Cairo, says she has seen one local defence committee arming itself with hockey sticks, a metal exercise bar and a table leg.

Looters rampaged through a number of upper-class neighbourhoods in Cairo, while in Alexandria there were reports of widespread looting of supermarket chains.

Despite an impromptu guard made up of volunteers, at least two looters managed to get into Cairo's museum of antiquities, damaging some of the exhibits.

"They were able, these two people to enter the Cairo museum from the [roof] and they destroyed two mummies and they opened one case," said Zahi Hawass, secretary general of Egypt's Supreme Council of Antiquities.

The UK has advised against all but essential travel to Cairo, Alexandria, Luxor and Suez.

The US has issued warnings to its nationals to cancel non-essential travel to Egypt. A number of European countries have also advised against visiting the country.

Cairo stock exchange will be closed on Sunday - a full trading day in the Middle East - because of the turmoil in the city.

Mobile phone services were restored in Cairo on Saturday, but the internet remains down.

The unrest in Egypt follows an uprising in Tunisia two weeks ago which toppled President Zine al-Abidine Ben Ali after 23 years in power.

The Tunisian upheaval began with anger over rising food prices, high unemployment and anger at official corruption - problems which have also left many people in Egypt feeling frustrated and resentful of their leadership."
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12317277

"La communauté internationale exhorte Hosni Moubarak à «engager un processus de changement»"

"Par RFI

La communauté internationale a multiplié ce samedi 29 janvier 2011 ses appels à des réformes politiques en Egypte et à l'arrêt de la répression contre les manifestants. « Nous appelons le président Moubarak à éviter à tout prix l'usage de la violence contre des civils sans armes et appelons les manifestants à exercer leur droit pacifiquement », déclarent Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et David Cameron dans un communiqué diffusé par l'Elysée samedi soir 29 janvier 2011.

Dans leur communiqué commun, publié par l’Elysée samedi soir 29 janvier 2011, le président français, la chancelière allemande et le Premier ministre britannique, ont appelé le président Moubarak à « engager un processus de changement » face aux « revendications légitimes » du peuple égyptien.

En s’appuyant sur les mêmes « revendications légitimes », le Premier ministre français, François Fillon a déclaré que « C'est le peuple égyptien qui décide » et « aucun pays ne peut prendre la place du peuple égyptien ».

Pour sa part, la secrétaire d'Etat française à la Jeunesse et à la Vie associative, Jeannette Bougrab, en déplacement au forum de Davos, estime que Hosni Moubarak doit partir car il a fait son temps.
Jeannette Bougrab

Secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de la Vie associative
"
http://www.rfi.fr/afrique/20110129-communite-internationale-exhorte-hosni-moubarak-retenue

"Egypt protests: army warns against breaking curfew "

"A

ftermath of Cairo protests following day of riots
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Egypt Unrest

* Analysis: Why Egypt matters
* Live updates: Egypt unrest Live
* Egyptians losing fear of regime
* Can Mubarak be toppled?

Egypt's army has warned that anyone on the streets of major cities after curfew at 1600 local time (1400 GMT) will be in danger.

Anti-government protests are now in a fifth day, despite President Mubarak's promise to name a new cabinet.

In Cairo, protesters have clashed with police outside the interior ministry but the army has not yet intervened. Injuries have been reported.

There have also been clashes in the cities of Alexandria and Ismailiya.

Thousands have gathered in the centre of the capital Cairo, where troops and armoured vehicles are deployed but have not yet taken any action against protesters.

Health officials say 38 people have died in clashes across Egypt since Friday.

The latest figures bring the death toll in the week's unrest to at least 45, with both protesters and police officers among the dead. About 2,000 people have been injured.
Turmoil

A curfew in Cairo, Alexandria and Suez has been extended to last between the hours of 1600 and 0800 (1400 GMT and 0600 GMT).

The army has advised people to obey the curfew and avoid gathering in groups.
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AT THE SCENE
Rupert Wingfield-Hayes BBC News, Suez

The streets of this industrial port city are tense but quiet this morning after a night of violence and bloodshed. Local reports say as many as 13 people may have been killed during the hours of darkness.

City police and administrators have fled Suez and the army has moved onto the streets, although there is no real sign that they're in control.

The central police station is a smouldering ruin as are many shops and other businesses with close ties to President Mubarak's regime.

People have told us the protests will continue until every trace of that regime is gone.

Others have threatened us and demanded we stop filming, accusing the US and UK of supporting President Mubarak, and Western media of portraying the demonstrators as criminals and looters.

Hundreds of foreign tourists and Egyptian nationals are at Cairo's main airport seeking flights out of the country.

The Egyptian military has used tanks and armoured personnel carriers to seal off the site of the pyramids on the Giza Plateau, the Associated Press reports.

The army had already secured the Egyptian Museum, home to such treasures as the gold mask of King Tutankhamen, to protect it from looters.

Cairo stock exchange will be closed on Sunday - a full trading day in the Middle East - because of the turmoil in the city.

Friday saw tens of thousands on the streets across Egypt in protests that continued into the night, defying a curfew. In Cairo, protesters set fire to the headquarters of the governing NDP party and surrounded state TV and the foreign ministry.

Mr Mubarak responded by sacking his government. In a televised address - his first public comments since the protests began on Tuesday - he also accused the protesters of destabilising the country.

The government has now formally resigned, with reports suggesting that Racheed Mohamad Racheed - current minister of investment, commerce, and industry - will be named as the new prime minister.
Defiance

In Cairo, Tahrir Square is again the main focal point for demonstrators, who are shouting anti-Mubarak chants. Mobile phone services have been restored in the city, but the internet remains down.

The BBC's Yolande Knell, in the Egyptian capital, says there is anger that demands for political reform are not being listened to. Protesters say they will ignore the curfew and stay on the streets until there is change, she adds.
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Burned out personnel carrier beside a tank in central Cairo

* In pictures: Egypt protests

In Suez, soldiers are on the streets after the city's police and authorities fled following Friday's violence in which the main police station was burned down.

Reports from the northern coastal city of Alexandria and the eastern city of Ismailiya say thousands of protesters are on the streets, with clashes occurring between polices and demonstrators.

And a BBC Arabic producer reports that inmates have rioted in the city of al-Manufiya, north-west of Cairo.

US President Barack Obama, who telephoned President Mubarak on Friday, has said a violent response by the Egyptian authorities will not address the grievances of the people. He urged protesters to desist from violence, and also called on the Egyptian government to stop interfering with the internet, social networking sites and mobile phone services.

White House spokesman Robert Gibbs said Washington would review its aid to Egypt based on events in the coming days. Egypt is the fourth largest recipient of US aid, after Afghanistan, Pakistan and Israel.

Britain, the US and France are all advising against non-essential travel to Egypt.

The unrest in Egypt follows an uprising in Tunisia two weeks ago which toppled President Zine al-Abidine Ben Ali after 23 years in power.

The Tunisian upheaval began with anger over rising food prices, high unemployment and anger at official corruption - problems which have also left many people Egypt feeling frustrated and resentful of their leadership"
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12314799

"Les Egyptiens bravent l'interdit et continuent de manifester "

"Malgré l’appel de l’armée à ne pas manifester, la population du Caire est de nouveau dans la rue ce samedi 29 janvier 2011 et la capitale égyptienne a des allures de champ de bataille. Les mouvements de protestation ont touché Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, trois policiers ont été tués lors de heurts avec des manifestants. Alexandrie a été aussi le théâtre de manifestations. L’opposant Mohamed al-Baradei a demandé au président Moubarak de quitter le pouvoir et le gouvernement a donné sa démission.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Les manifestations en images
Ce sont des groupes hétérogènes qui arrivent sur la place Tahrir au centre du Caire. Des groupes hétérogènes parce qu’il n’y a pas en fait de coordination puisque internet est toujours en « panne » et que la téléphonie mobile vient d’être restaurée il y a à peine deux heures. Des groupes qui n’ont pas non plus, pour l’instant, de véritables objectifs.

Hier vendredi 28 janvier 2011, un peu partout, la police, qui cherchait à disperser les manifestants, semblait au contraire les rassembler. Aujourd’hui, comme cette police est totalement absente, les Egyptiens qui sont descendus dans la rue ne semblent pas avoir de but précis.

Quant aux militaires, ils sont considérés avec une sorte de curiosité amicale. On a vu beaucoup de manifestants prendre des photos auprès des blindés dont certains d’ailleurs portent l’inscription « A bas Moubarak ! », des inscriptions qui ont été faites la nuit par d’autres manifestants.

En fait,les manifestations sont assez différentes selon les villes. A Alexandrie, elles sont violentes comme à Ismailia et à Suez. Et comme par hasard, dans ces trois villes, la police est toujours là.


Concernant le bilan de ces affrontements, les estimations officielles sont revues à la hausse. Le ministère de la Santé indique qu’il y a au moins 38 morts. Des sources médicales parlent de 62, d’autres sources de 74. En tout cas, le bilan est extrêmement lourd.

C’est un bilan qui, dans tous les cas, prouve que la police a quand même tiré à balles réelles ou a tiré des grenades lacrymogènes sur un tir tendu, visant les visages des manifestants. Et un autre problème se pose, c’est la prolongation du couvre-feu. Au lieu de commencer à 18 heures comme hier vendredi, il commence à 16 heures. Ce qui provoque un énorme embouteillage au Caire. Autre problème qui s’est posé déjà hier : les gens pourront-ils respecter le cessez-le-feu ? Est-ce que l’armée qui appelle à respecter le cessez-le-feu va pouvoir l’imposer ?"
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110129-egyptiens-bravent-interdit-continuent-manifester

"Les Etats-Unis accentuent leurs pressions sur le président Moubarak "

"L’administration Obama qui, depuis le déclenchement des manifestations en Egypte, s’était efforcée de ne pas prendre partie, exhortant les manifestants et le gouvernement à éviter la violence, a changé de ton. Le président Barack Obama a pris la parole le 28 janvier 2011 pour réclamer au président Moubarak, des réformes politiques concrètes et l'arrêt des violences.



Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Avant de s’exprimer lui-même, le président Obama avait laissé sa secrétaire d’Etat et son porte-parole expliquer la position américaine : appel aux manifestants, comme au gouvernement égyptien de faire preuve de retenue. Les premiers ont des griefs légitimes que le second doit prendre en compte, mais rien ne sera résolu par la violence, ont-ils dit en substance. Ni Hillary Clinton, ni Robert Gibbs n’avaient condamné ouvertement Hosni Moubarak.

Le porte-parole présidentiel avait tout de même laissé peser la menace de la fin de l’aide américaine à l’Egypte qui a atteint en 30 ans, 62 milliards de dollars. Ça n’est qu’après l’allocution du raïs que Barack Obama est intervenu à la télévision pour annoncer qu’il avait eu un entretien de 30 minutes avec son lui.

Il lui a dit qu’il devait maintenant concrétiser ses promesses de démocratie et de réformes : « Ce qu’il faut maintenant, ce sont des mesures concrètes pour faire progresser les droits du peuple égyptien, un dialogue significatif entre le gouvernement et ses citoyens, et un changement de politique qui conduise à un avenir qui offre aux Egyptiens une plus grande liberté, plus d’opportunités et de justice ».

Bien que Barack Obama ait durci le ton à l’égard de Moubarak, les envoyés spéciaux américains en Egypte ont estimé que ses propos décevront les manifestants qui attendent des Etats-Unis un soutien plus ferme."
http://www.rfi.fr/ameriques/20110129-etats-unis-accentuent-leurs-pressions-le-president-moubarak

"Egypt protests: Mubarak to appoint new government"

"Egyptian President Hosni Mubarak is due to appoint a new government after firing his previous administration amid a wave of protests against his rule.

Friday saw tens of thousands on the streets of Cairo, Suez, Alexandria and other cities in protests that continued into the night, defying a curfew.

At least 18 people are reported to have been killed during the day in clashes with security forces.

Protests are continuing in central Cairo, and shots have been heard.

Mobile phone services have been restored in the capital, but the internet remains down.

The BBC's Rupert Wingfield-Hayes, in Suez, says the streets of the eastern port city were left to the protesters overnight but the army has now arrived there.

Mr Mubarak's televised address on Friday evening - his first statement since the protests began - followed a day of violence and anarchy.

In Cairo, troops in armoured vehicles were deployed in support of riot police as protesters set fire to the headquarters of the governing NDP party and surrounded state TV and the foreign ministry. The army secured the Egyptian Museum, home to such treasures as the gold mask of King Tutankhamen, to protect it from looters.
Continue reading the main story
Analysis
Magdi Abdelhadi BBC Middle East analyst

Hosni Mubarak looked composed and determined to survive his worst crisis since coming to power 30 years ago.

There was both a carrot and a stick - he acknowledged that the demands of the protesters were legitimate, but accused them of resorting to violence to destabilise Egypt.

Such an accusation is likely to infuriate them, and possibly increase their determination to challenge him even more.

Mr Mubarak defended his record in government, the very thing that is in doubt in the eyes of the hundreds of thousands who have taken to the streets in the past four days.

He promised to continue with democratic reforms, but as far as the opposition is concerned, they have heard it all before. He did make however one big concession: he sacked his entire cabinet.

Medical sources said at least five people were killed in Cairo on Friday, with a further 13 losing their lives in Suez. If confirmed, that would bring the death toll to at least 26 since the protests began on Tuesday. Hundreds have been injured.

The BBC protested to the Egyptian authorities after a reporter for BBC Arabic, Assad Sawyer, was arrested and beaten by plain-clothes policemen in Cairo.

In his address, Mr Mubarak announced the sacking of his government and said he would give the new cabinet clear instructions to deal with "the priorities of the current phase". Mr Mubarak blamed the protesters for abusing the freedoms he said he had given them, and accused them of destabilising the country.

The BBC's Jon Leyne in Cairo says there had clearly been a lot of discussion behind the scenes before Mr Mubarak spoke to the country, but his comments will probably just provoke further unrest.
'Moment of promise'

US President Barack Obama said he had telephoned President Mubarak and told him he must give meaning to his pledges of greater democratic and economic freedom.

Mr Obama said a violent response by Egyptian authorities would not address the grievances of the people, and he also asked protesters to desist from violence. He also called on the Egyptian government to stop interfering with the internet, social networking sites, and mobile phone services.
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Barack Obama: "What's needed right now are concrete steps that advance the rights of the Egyptian people"

The BBC's Paul Adams in Washington said there is no immediate suggestion that the White House is cutting its ties with Mr Mubarak, its long-time ally but it is clearly giving him the chance to turn the unrest into what Mr Obama described as "a moment of promise".

Earlier, White House spokesman Robert Gibbs said Washington would review its aid to Egypt based on events in the coming days. Egypt is the fourth largest recipient of American aid, after Afghanistan, Pakistan and Israel.

Britain, the US and France are all advising against non-essential travel to Egypt.

The unrest in Egypt follows an uprising in Tunisia two weeks ago, in which President Zine al-Abidine Ben Ali was toppled after 23 years in power.

The Tunisian upheaval began with anger over rising food prices, high unemployment and anger at official corruption - problems which have also left many people Egypt feeling frustrated and resentful of their leadership."
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12314799

"Egypte : Moubarak annonce un nouveau gouvernement après quatre jours de violentes manifestations "

"Alors que la rue continuait à manifester malgré le couvre-feu, en Egypte, le président Hosni Moubarak est sorti de son silence. Le 28 janvier dans la nuit, dans une intervention télévisée , il a annoncé le limogeage du gouvernement et la formation d'un nouveau cabinet dès ce samedi 29 janvier 2011, et promis des réformes démocratiques, quatre jours après de violentes manifestations anti-gouvernementales, ayant fait au moins 20 morts et plus de 1 000 blessés.

Un nouveau gouvernement pour continuer sur la voie des réformes, c'est ce que promet Hosni Moubarak. « Nous allons prendre de nouvelles mesures pour plus de démocratie, plus de liberté, réduire le chômage et améliorer le niveau de vie de la population», dit-il.

Le président égyptien reprend ainsi les revendications scandées dans la rue depuis plusieurs jours. Hosni Moubarak dit comprendre les aspirations de son peuple. En revanche, il reste ferme sur la sécurité.

A plusieurs reprises dans son discours, il condamne les violences et les destructions : «Je ne tolèrerai pas ces actes qui font peur à la population», rappelant qu'il est le garant de la sécurité du pays. Pas de concession donc à ce niveau là, tout juste regrette-t-il en début d'intervention les « victimes innocentes »."
http://www.rfi.fr/afrique/20110129-egypte-moubarak-annonce-formation-nouveau-gouvernement

jeudi 27 janvier 2011

"Le mouvement contestataire reste fort en Egypte "

"Par RFI

En Egypte, la détermination des contestataires n'a pas faibli, mercredi 26 janvier 2011. Elle s'est même accentuée puisque des milliers d'Egyptiens se sont encore rassemblés pour demander le départ du président Hosni Moubarak, et ce, malgré l'interdiction des autorités. Des Egyptiens moins nombreux que la veille mais toujours très en colère ont affronté les policiers et attaqué des bâtiments officiels. Le bilan fait état de deux morts et 70 blessés.

La situation se durcit incontestablement dans le pays le plus peuplé du monde arabe avec près de 80 millions d'habitants. Deuxième jour d'affrontements entre la police et des manifestants, moins nombreux, mais très radicaux, qui s'en prennent à des bâtiments symboles du régime de Hosni Moubarak, le siège du PND (Parti national démocratique), le parti du président, ou au Caire, le ministère des Affaires étrangères.

Mercredi soir, c'est là que les affrontements entre la police et les manifestants ont dégénéré. Le bilan fait état de deux morts, un policier et un manifestant. En deux jours, ce sont six personnes qui ont été tuées et des dizaines blessées. On dénombre aussi des centaines d'arrestations. Environ 700 personnes sont actuellement détenues.

La police ne tire pas à balles réelles. Elle utilise des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc face à des opposants déterminés, très politisés. Qui se revendiquent de la révolution en Tunisie et demandent le départ de Hosni Moubarak.

Le mouvement s’étend dans le pays

En 48 heures, des milliers de personnes ont conspué le président Moubarak à Assouan, à Alexandrie et dans la ville portuaire de Suez, la deuxième ville du pays.

Mercredi, c'est justement à Suez que le refus de la police de remettre aux manifestants le corps d'une des trois personnes tuées la veille, a mis le feu aux poudres : la mairie a été incendiée et la foule s'en est pris, à coups de cocktails Molotov, au bâtiment du PND.

La communauté internationale reste prudente

Tous les responsables, aux Etats-Unis, en France, en Europe demandent au régime égyptien d'envoyer des signaux d'ouverture. D'autoriser les manifestations, de ne pas perturber les réseaux sociaux qui, comme en Tunisie, jouent un rôle fondamental dans la mobilisation des anti-Moubarak. Bref, de débloquer un système super verrouillé mais aujourd'hui totalement rouillé, dans un pays qui vit sous la poigne de fer d'un autocrate vieillissant, Hosni Moubarak, 82 ans, et d'une armée, discrète pour l'instant, mais qui n'a jamais levé l'état d'urgence en vigueur depuis près de trente ans.

Le pouvoir égyptien sourd à ces appels

Pour l'instant, toutes ces demandes n'ont pas d'écho. C'est le moins qu'on puisse dire, de la part d'un système à bout de souffle, désemparé devant cette hostilité d'une société civile, qui ne fait pas appel aux partis d'oppositions comme le Waft, pas non plus aux Frères Musulmans dans un pays en forte voie d'islamisation pourtant.

Aucun signe d'ouverture. Un face à face sans doute appelé à se durcir dans les prochaines heures puisque le Mouvement du 6 avril, le fer de lance de la contestation, appelle d'ailleurs à des manifestations dans tout le pays demain, après la prière du vendredi."
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110127-le-mouvement-contestataire-reste-fort-egypte

mercredi 26 janvier 2011

"Egypte : les manifestants exigent le départ d'Hosni Moubarak "

"Plusieurs milliers d'Egyptiens ont réclamé mardi 25 janvier 2011 le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de trente ans, lors de différentes manifestations sur le mode de la révolte populaire tunisienne, durant lesquelles trois personnes auraient été tuées. « Moubarak dégage », « la Tunisie est la solution », ont scandé les manifestants face à un impressionnant dispositif policier. Le «Mouvement du 6 avril», à l'initiative de ces manifestations, a appelé à un deuxième jour de mobilisation, ce mercredi.


Manifestation d'Egyptiens à Paris mardi 25 janvier

" Hosni Moubarak, dégage ! ".
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25/01/2011 par Murielle Paradon
C’est du sans précédent. Que ce soit au Caire, à Alexandrie, à Ismailia ou à Mehalla, les manifestants contre le régime sont descendus par dizaines de milliers. Place Tahrir, au centre du Caire, ils étaient des milliers à se rassembler au fil des heures.

Les premières charges des brigades anti-émeutes ainsi que les canons à eau n’ont pas dispersés les manifestants. Au contraire, leur motivation s'en est trouvée renforcée et la police a été vite débordée. Elle a laissé la place aux manifestants pour les bombarder à coup de grenades lacrymogènes.

Colère contre Hosni Moubarak

Des manifestants qui réclamaient « Liberté et justice sociale » mais qui déversaient leur colère surtout contre le président Hosni Moubarak : « Dehors, dehors dehors, Hosni Moubarak sors dehors, Hosni Moubarak l’Egypte est libre... Dehors, dehors, dehors ! »

Fait notable, la plupart des manifestants n’appartenaient pas à des partis d’opposition. Même les Frères musulmans qui ont pris le train en marche étaient minoritaires. Pour manifester leur présence ils se sont prosternés lors de la prière du crépuscule avec des milliers d’autres manifestants. Des jeunes dans leur écrasante majorité. « Les jeunes de Facebook » comme ils s’appellent eux-mêmes.

Une mobilisation sociale avant d’être politique

L’intensité des manifestations et leur étendue dans plusieurs villes égyptiennes ont surpris la plupart des observateurs. Toutefois, même les militants restent prudents. « Ce qui s’est passé est un début très encourageant mais il est encore trop tôt pour parler de révolution » nous a déclaré un activiste politique. Il a ajouté « ce qui est important c’est que l’homme de la rue a commencé à rejoindre le mouvement ».

Des manifestations qui ne doivent pas grand-chose aux partis d’opposition légale où même au Frères musulmans. Ces derniers ont bien essayé de récupérer la grande manifestation de la place Tahrir au centre du Caire à l’occasion de l’appel à la prière. Mais les slogans religieux comme Allah wé Akbar sont restés minoritaires. C’est surtout le « y en a marre de Moubarak », conjugué sous des formes multiples qui a dominé.

En fait, les vrais gagnants de cette journée sont les jeunes de Facebook qui ont parié que l’exemple tunisien pouvait être réédité en Egypte. Quant au gouvernement, il garde un silence embarrassé. La veille encore les officiels semblaient confiants et exigeaient même que les manifestants obtiennent des permis préalables sinon ils seraient arrêtés. Ils ont visiblement été dépassés par les événements."
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110125-egypte-manifestants-exigent-le-depart-hosni-moubarak